Que se passe-t-il à Covireivac ?

Les inclusions dans l’essai Covicompare-Vac M viennent de se terminer. Cet essai a pour objectif d’étudier finement la réponse immunitaire induite par le vaccin contre la Covid-19 de Moderna et de comparer la répons mesurée chez les personnes âgées par rapport à des personnes plus jeunes. Un total de 180 volontaires COVIREIVAC ont été inclus dans cette étude dans 6 centres.

Actuellement, 3 essais cliniques et une cohorte sont en cours dans le cadre de COVIREIVAC et des volontaires sont toujours mobilisés.


Nous ne sommes pas des cobayes !

Bérénice 23 ans s’insurge : « Nous ne sommes pas des cobayes ! par définition un cobaye est un animal qui n’est pas volontaire; pour moi c’est tout l’inverse ». Étudiante en 4ème année de pharmacie à Paris, elle est particulièrement sensibilisée à l’importance des essais. Lors d’un déjeuner avec son copain et sa maman, Berenice leur raconte qu’elle s’est inscrite sur la plateforme Covireivac pour participer aux essais vaccinaux. Pas question de prosélytisme, elle veut juste expliquer le sens de sa démarche : « il faut aider la science. Apporter sa petite contribution n’est pas compliqué, en participant à un essai je pense aux autres ». Finalement elle est retenue pour les essais du vaccin Moderna et s’en réjouit.

Quand les essais deviennent une histoire de famille

Dans l’entourage de la maman de Bérénice les mises en garde n’ont pas manqué : « Tu prends des risques, tu joues avec ta santé ». Sandrine, 54 ans a pourtant écouté sa fille. Elle veut être vaccinée et du même coup apporter sa pierre à l’édifice. Bus, avion, RER elle brave les transports pour aller de Cannes à Paris où on lui administre le vaccin Janssen dont elle a peut être reçu le placebo.


« Même si je suis éligible à un vaccin avant la fin des essais, j’irai jusqu’au bout de mon engagement » assure Sandrine, qui ne sortira pas de l’essai car sa motivation pour aider à faire avancer la science est plus forte que tout. « Je suis fière de ma fille ; grâce à elle, j’ai osé et je me sens utile » En entrant dans un essai elle bénéficiera d’un suivi médical durant deux ans, un élément qu’elle reconnaît avoir été déterminant dans sa décision.

Surmonter ses peurs

 Dans la vie de Bérénice il y a aussi Christophe, 23 ans, son copain, farouchement réfractaire aux piqûres. Mais pour la cause vaccin contre la Covid, il se laisse embarquer dans l’aventure des essais cliniques. Jamais il n’avait envisagé de tester des médicaments, mais cette fois c’est différent. Depuis qu’il a reçu l’injection il se sent plus serein : « quand je vois mes parents et mes grands-parents j’ai beaucoup moins d’appréhension ». Il sait que tout n’est pas réglé, mais son engagement lui a permis de surmonter ses peurs tout en étant utile aux autres, un défi qu’il est fier d’avoir relevé.

 Les essais cliniques : une sécurité

À l’autre bout de la France, au centre de recherche de l’hôpital Purpan à Toulouse, Françoise, 62 ans, vient de recevoir la 1ère injection du vaccin Janssen : « l’équipe est formidable, on se sent entouré et en sécurité, c’est très rassurant ». Au départ, ses filles n’étaient pas très favorables à sa décision lorsqu’elle s’inscrit il y a 6 mois sur la plateforme Covireivac. Trop d’incertitudes planent autour des vaccins mais Françoise se plonge dans la lecture du protocole des essais Janssen qui va emporter sa décision.


« Le jour où l’on m’a contactée, je n’y croyais plus, mais ça a été une grande joie ! Dans cette période où l’on a l’impression que la vie s’est arrêtée, avoir le sentiment que l’on sert à quelque chose procure une grande satisfaction ».

À Saint -Etienne, Jérôme a lui aussi lu le protocole des essais Janssen : « j’ai eu l’impression que j’allais devoir sauter en parachute sans jamais l’ouvrir ! » mais rien n’arrête ce restaurateur de 46 ans, privé de travail depuis des mois. Sur le net, il lit un article sur les essais cliniques pour le vaccin Janssen. Celui-ci emporte sa décision, pas d’hésitation pour Jérôme « si on peut se faire vacciner tout en aidant la science le choix est vite fait ». Il espère reprendre rapidement le volant de son foodtruck et régaler ses clients en toute sécurité.

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