Le vaccin contre la COVID-19 et les populations particulières
Les données concernant l’utilisation des vaccins contre la Covid-19 en population particulière sont très peu nombreuses.
Qu’est-ce qu’une population particulière ?
En vaccinologie on appelle population particulière les personnes plus à risque de développer une forme grave en cas d’infection (exemple : grippe chez les personnes âgées) et/ou une réponse diminuée à la vaccination et d’autre part, les personnes ayant un risque accru d’exposition à l’agent infectieux (exemple : virus de l’hépatite B chez les personnes vivant avec le VIH).
Dans le contexte de la Covid-19 il s’agit notamment des personnes immunodéprimées : transplantées, en cours de chimiothérapie, dialysées ou traitées par un médicament immunosuppresseur. Sont également concernées les personnes obèses diabétiques ou les personnes plus âgées.
Dans ces populations particulières, beaucoup de questions restent en suspens
- La réponse immunitaire et donc l’efficacité sont-elles comparables, en termes d’intensité et de durée ?
- Certains vaccins sont-ils susceptibles d’induire une meilleure réponse immunitaire pour ces populations ?
- Certains facteurs, par exemple la durée du traitement, le temps écoulé depuis la transplantation, le stade de la maladie peuvent-ils avoir également un impact sur la réponse immunitaire ?
Des cohortes
Pour répondre à ces questions il est envisagé de mettre en place plusieurs cohortes (groupes) d’individus vaccinés contre la Covid-19 ayant tous la même affection. Ils seront ensuite suivis avec des prélèvements biologiques réguliers pendant plusieurs mois. Ceci permettra de comparer la réponse immunitaire mesurée au sein de chaque population particulière à un groupe d’individus sans affections particulières, dit « de population générale ».
Les résultats de ces études permettront de disposer d’arguments scientifiques supplémentaires pour éclairer le choix du ou des vaccin(s) le(s) plus adapté(e)(s) à chaque population particulière et la politique de rappel vaccinal.